Les principes SOLID expliquées à ma fille

Ma fille ne comprend rien à l’informatique. Il faut dire qu’à 6 ans, on a autre chose à faire que de se passionner pour ces choses bizarres ! Et puis l’informatique ça a l’air compliqué ! On voit souvent Papa se prendre la tête à deux mains en se demandant pourquoi c’est fait de manière si compliquée alors que le problème adressé est on ne peut plus simple. J’ai tout de même essayé de m’imaginer en train d’expliquer à ma petite tête brune à couettes les principes SOLID, énoncés par « Uncle Bob » il y a maintenant plus d’une décennie.

Commençons par le commencement : le S de SOLID, c’est pour Single Responsibility (responsabilité unique) : une classe n’est pas comme ces équipiers qu’on voit au comptoir des fast-foods; elle ne doit pas faire le drive-in, servir les boissons, nettoyer les tables, faire chauffer les frites, non : UNE SEULE chose à la fois.

Le O c’est pour Open/Closed (ouvert/fermé) : une classe doit être fermée à la modification (de son code source) mais ouverte à l’extension : on n’essaie pas de faire rentrer un carré dans un rond, on crée une « forme », qu’on spécialisera ensuite en rond, carré, losange, triangle, etc.

Le L rend hommage à Madame Barbara Liskov et son principe de substitution: mon objet chimpanzé de la classe Singe a une méthode manger(Fruit) : la banane, la mangue et la noix de coco sont des fruits; ma méthode manger doit avoir le même comportement que je fasse manger(Banane), manger(Mangue) ou manger(Coco), c’est à dire si je substitue le sous-type Banane, Mangue ou Coco au super-type Fruit.

Le I évoque la ségrégation des interfaces (Interface Segregation) : certains animaux savent voler, le singe est un animal mais ne sait pas voler. Pourquoi le faire dépendre d’une classe Animal qui implémenterait une interface AnimalVolant si on sait qu’il ne volera jamais ? Ce principe est très simple : une classe ne doit pas dépendre d’interfaces dont elle n’a pas l’utilité ! L’objectif est ici, une fois de plus, de réduire le couplage inutile entre les classes.

Le dernier de ces 5 principes est le principe d’inversion des dépendances (D pour Dependency Inversion). A est client de B, lui-même client de C; on peut dire que A dépend de B qui dépend de C. Prenons A et B: ce n’est plus A qui va dépendre de B, mais A qui va dire à B ce dont il a besoin. B ne dit plus à A « voilà comment je fonctionne, débrouille toi ! », c’est A qui dit à B « voilà ce dont j’ai besoin, donne le moi ! »…Nous avons donc bien inversé le rapport de force entre fournisseur et client !

Allez, je vous laisse, j’ai un match entre les Littlest Pet Shop et les My little Pony à gérer…

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Sources :

Pour ceux que l’anglais ne rebute pas, je vous conseille l’excellent site d’Oncle Bob et ses hilarants (autant qu’instructifs) codecastsCleanCoders

Toujours dans la langue de Shakespeare…

http://aspiringcraftsman.com/2008/12/28/examining-dependency-inversion/

2 réflexions sur « Les principes SOLID expliquées à ma fille »

  1. Boissonnot Evan

    Bonjour

    Bravo pour l’initiative. Ca permet de comprendre … mais pour un enfant de 6 ans tout de même hein 🙂
    Par contre l’idée de vulgarisation en effet est essentiel !

    Surtout pour les juniors qui découvrent ces notions.

    Au plaisir
    Evan

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